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Erwin Trum

Biographie en dates clés

 

 

Naissance - 9 décembre 1928 à Munich, Allemagne


Décès - 7 février 2001 à Nîmes, France


Repose au cimetière du Montparnasse, Paris

 

 


1928 - Munich


Erwin Trum nait le 9 décembre à Munich. Placé en nourrice près du lac de Starnberg aux environs de Munich, ses parents le récupère en décembre 1932.

Son père est militaire, Hörwachmeister (Transmissions) embauché en vingt-trois pour sortir en mille-neuf-cent-trente-cinq en tant que sous-off. Il opte pour un poste de maréchal des logis la même année. L’armée à l’époque était un refuge contre l’emprise du parti.

 

Il était d’origine paysanne Bavaroise. C’est un milieu catholique, chrétien même s’ils ne sont pas pratiquants. Ils ont certains tabous qu’il ne faut pas transgresser, il y’a un guide moral si on peut dire, même en politique.

 

Le 20 avril jour de l’anniversaire d’Hitler, il pose un svastika à sa fenêtre comme tout le monde, mais un svastika en berne en signe de deuil, sa façon d’exprimer sa désapprobation. Il est immédiatement repéré par les milices. La famille est cataloguée “Peu fiable“.

 


 

1936 - Ratisbonne


Pour tenter d’échapper à l’emprise du parti, la famille s’installe à Ratisbonne où les grands-parents paternels travaillent dans une ferme à proximité.

 



1939 - Bayerisch-Eisenstein


Son père obtient un poste de douanier à Eisenstein, un village jumelé avec un côté en Bavière et l’autre côté en Tchécoslovaquie. La douane était au milieu du village. Eisenstein est aujourd’hui une station de ski.

 



Le début de la guerre


« Mon père vu les emmerdes qu’il avait avec le parti est retourné à ses origines. En septembre 1939, il a été un des premiers volontaires à la Wehrmacht pour la campagne de Pologne, surtout pour échapper au parti. Ma mère quant à elle était incorporée pour travailler. Elle était affectée dans une usine et moi j’allais à l’école. Dès l’âge de onze ans j’étais obligé de vivre de manière plus ou moins autonome parce que ma mère n’était presque jamais là ».

 



1942 - L’internat en Autriche


« Ensuite je suis parti faire mes études secondaires dans un internat à Horn en Autriche. C’est là où j’ai commencé à dessiner, à écrire et m’intéresser à Nietzsche ».



 

1945 - La fin de la guerre


« Avec ma mère nous avons été obligés de partir parce d’après le traité qui était conclu, toute la population Allemande devait retourner à son point de départ de mille-neuf-cent-trente-sept avant l’annexion des Sudètes. Mon père est prisonnier de guerre au camp Dermott, Arkansas (USA) jusqu’en 1946 ».


 


Retour à Ratisbonne


Le pays est en ruine, l’économie est à plat, toutes les écoles sont fermées. Entre 16 et 18 ans Erwin Trum trouve quelques petits boulots, notamment apprenti orfèvre quelques mois, mais il y’a aussi le marché noir.

 



1947 - La Légion étrangère


« Il y avait la soif d’aller quelque part ailleurs et il n’y a pas toujours trente-six solutions. Pour moi la légion était un bon moyen de partir ». Il échappe miraculeusement à la mort lors de l’épisode de la retraite de Cao-Bang (Indochine, octobre 1950)




1952 - Paris


Après 5 années de légion  Erwin Trum s’installe à Paris début 1953. Il habite boulevard Montparnasse puis Vincennes. Il exerce divers métiers. Peintre sur carrosserie chez Citroën, photographe de rue, aide géomètre, figurant de cinéma, barman au mess des officiers américains. Il s’intéresse à l’art, visite des galeries, des musées. Il s’achète ses premiers tubes de peinture.


 


1956 - Metz


Fin novembre à Paris, un officier américain propose à Erwin Trum un job d’interprète trilingue et barman à la base américaine quartier Colin à Montigny-les-Metz. Les échanges entre officiers Américains, Français et Allemands y sont fréquents et Erwin Trum avait le profil idéal pour faire le lien, mais aussi l’occasion de se rapprocher de sa patrie natale. C’est là qu’il rencontre sa future femme, Odette. Ils auront quatre enfants.

 



1958 - C’est là que commence réellement sa vie d’artiste


Il consacre ses nuits à la peinture, au dessin, et ceci lui restera toute sa vie. Il se mesure aux peintres qui ont marqué notre époque (Pollock, De Konning, Tobey, Wols, Michaux, Bissière, Ung-No-Lee pour la calligraphie) mais très vite ce sont les transparences qu’il recherche. Des gouaches sur des papiers très solides qu’il passe sous l’eau courante pour délaver et retravailler sur le fond.


Des années plus tard il commentera sa technique ainsi : « D’abord il faut de la matière première. Je commence de l’opaque vers le fluide, je reviens à l’opaque, je reviens au fluide… C’est un éternel va et vient entre l’opaque et le fluide, entre le solide et la transparence. Plus j’avance plus je m’enfonce dans la matière. Mais ce n’est pas seulement une technique en peinture, ça correspond aussi à un comportement moral dans la vie, ou comportement philosophique ».

 



1965 - Journaliste


Une petite annonce change sa vie : l'édition bilingue du Républicain Lorrain cherche un correcteur. Il entre à "France-Journal". Deux ans plus tard, il devient rédacteur au service Politique. Journaliste le jour, peintre la nuit.

 



1969 - Rupture avec la peinture


« Il y’a eu un doute sur moi, on se pose la question sur la raison et la finalité de l’art. Je me suis arrêté de peindre pour écrire ».


 


1974 - Retour aux pinceaux

 

« J’ai repris la peinture, mais c’était l’art en tant que plaisir privé ». Pendant 3 années il étudie la manière des maîtres anciens de la tempera à l’œuf qui permet de travailler les pigments et les transparences. Il perfectionnera cette technique sur l’ensemble de sa future production et n’utilise aucuns produits issus de l’industrie chimique.

 



1978 - Période terre


L'atelier suivant sera rue Mangin, au carrefour du XXe Corps américain. « Finalement toute ma peinture a vraiment commencé là-bas. Tout ce que j’ai fait dans mes autres ateliers… Pfffof… Presque tout a été dans la poubelle. J’en ai conservé quelques-uns à titre de curiosité pour voir les conneries qu’on peut faire, et puis c’est tout ».

 



1981 - Rue Chatillon


A l'automne 1981, il trouve enfin un atelier-appartement suffisamment vaste pour abriter ses tableaux, livres et disques, rue Châtillon, derrière la place de la République. Pour la première fois, il peint et vit sur place. Il reçoit des amis, de plus en plus nombreux. Le peintre solitaire devient un personnage, un peintre reconnu, estimé.   




1982


Tournage du film "Monsieur Trum". Réalisateur Bernard Bloch.


 


1983 - Période Rouge


Sa peinture devient plus ample, moins compacte. Les couleurs restent vives.

 



1987 - Période Bleue


Son style s’épure, s’affine, plus élégant, suggérant des ambiances de  la renaissance. 

Les bleus sont omniprésents.

 



1988 - La grande tapisserie


Le Frac commande à Erwin Trum une grande tapisserie (300x450 cm) pour orner le grand escalier de l’Hôtel de Région. Elle nécessitera 1 ans de travail par deux maitres lissiers à Aubusson. Installation et vernissage en décembre 1989.

 



1990 - Période Tarascon


Erwin Trum s’installe à Tarascon dans l’ancien couvent des Ursulines. Sa peinture prend une nouvelle dimension. Il exploite toutes les techniques acquises pendant 30 années.




1993 - Période Les Portraits


Il entame sur trois années sa série des "Tronches", ainsi qu’il les a appelées lui-même.



1996 - Son état de santé se détériore


Sa vue baisse, il se fait soigner les yeux. Quelque chose ne fonctionne plus. Sa dernière œuvre peinte est datée du 30 octobre. Il se consacre au dessin à la mine de plomb encore une année.

 



1997


Après plusieurs interventions chirurgicales dues à des problèmes veineux et artériels, son état de santé déclinant entraîne une lassitude physique et mentale. Il réalise ses derniers dessins à la mine de plomb

 



1998


On lui diagnostique un cancer des poumons d'un stade déjà avancé. Ces circonstances l'incitent à refuser deux propositions d'exposition à Los Angeles. L'une au musée de DownTown et l'autre à la galerie de Ross Watkins. Il refuse une importante exposition à Saint-Rémy de Provence, prévue pour l’année suivante.

 



2000 - Dernière expo


Son amitié indéfectible avec Marc Decaux, directeur de la galerie Lillebonne à Nancy, l’encourage à accepter une exposition à Nancy. Marc Decaux s’occupe de tout. Ce sera sa dernière exposition.

 



2001


Il décède à Nîmes le 7 février des suites de sa maladie.

 

 

 

Expositions

 

1960 - Exposition - Groupement des artistes Mosellan - Metz


1961 - Exposition - Salon des indépendants - Paris


1964 - Exposition - Salon des sur indépendants - Paris


1965 - Exposition - Musée Saint Denis - Paris


1968 - Exposition - Anciennes Arcades Faber - Metz


1977 - Exposition - La Chaise Dieu - Metz


1977 - Exposition - Drac - Metz


1979 - Exposition - IRA - Metz


1980 - Exposition - Abbaye des Prémontrés - Pont à Mousson


1980 - Exposition - Art Actuel Mazarine - Nancy


1980 - Exposition Galerie Divergence - Metz.


1981 - Exposition - Palais des Congrès - Nancy.


1982 - Exposition - Médiathèque - Metz


1982 - Tournage du film Monsieur Trum


1983 - Exposition de groupe dans le cadre des Rencontres Internationales de Musique 

Contemporaine - Metz 


1984 - Acquisition FRAC Lorraine


1985 - Tournage du film « Portrait d'un territoire avec artistes »


1985 - Exposition - Musée des Beaux-arts - Nancy


1985 - Exposition - Galerie Lillebonne - Nancy


1986 - Exposition - DRAC - Metz


1988 - Le FRAC commande une tapisserie monumentale à Erwin Trum


1988 - Exposition - Galerie Jean Camion - Paris


1988 - Exposition - French Artists in America - INDIANA (USA)


1988 - Exposition - Cloître des cordeliers - Tarascon


1988 - Exposition - Galerie J - Saint Dié


1989 - Installation de la grande tapisserie à Hôtel de Région - Metz


1989 - Exposition - Galerie Lillebonne - Nancy


1989 - Acquisition FRAC Lorraine de la grande tapisserie


1990 - Prix artistique Galilée, décerné par l'Académie de Stanislas à Nancy


1991 - Exposition - Château de Tarascon - Tarascon


1992 - Exposition - Galerie Dany Simon - Toulouse


1992 - Exposition - Galerie de Fontvieille - Fontvieille


1992 - Exposition - Galerie Espace Suisse - Strasbourg


1992 - Exposition - Galerie Angle - Saint Paul trois châteaux


1993 - Exposition - Galerie Dany Simon - Toulouse


1994 - Exposition - Galerie Lillebonne - Nancy


1994 - Exposition - Galerie de Fontvieille


1996 - Exposition - Galerie de Fontvieille


1996 - Exposition - Galerie Lillebonne - Nancy


1996 - Exposition - Galerie Dany Simon - Toulouse


1998 - Exposition - Galerie Am Stephansberg - Bamberg (RFA)


2000 - Exposition - Galerie Lillebonne – Nancy



 

Expositions post-mortem

 

2001 - Exposition - Hommage à Erwin Trum - Galerie Lillebonne - Nancy


2002 - Exposition - Hôtel de région - Un parcours d’une soixantaine d’œuvres vers la grande tapisserie - Metz


2005 - Exposition - Rétrospective - Arsenal - Metz


2005 - Exposition - Galerie la Passerelle - Nogent sur Marne


2007 - Exposition - Galerie Lillebonne - Nancy


2011 - Exposition - Orangerie du Sénat - Paris


2011 - Exposition - Centre mondial pour la paix - Verdun


2011 - Exposition - Galerie trait d’union - Neuchateau


2013 - Exposition - Galerie art d’enfer - Metz


2014 - Exposition - Galerie art d’enfer - Metz


2016 - Exposition - Château de Courcelles - Montigny-les-Metz